Le pogosticking est-il un critère pour le référencement naturel ?

Aujourd’hui, nous vous proposons de nous attarder sur un point précis de référencement naturel. Ce point, au premier abord anodin, peut être officieusement l’un des piliers de l’analyse des résultats de Google !

Avant toute chose, prenons le temps de comprendre ce qu’est le pogosticking, pour ensuite nous pencher sur l’analyse que Google peut en faire.

Qu’est-ce que le pogosticking ?

Il s’agit d’une notion proche du taux de rebond, mais nettement moins connu du grand public. Avant d’aller plus loin, nous vous invitons à lire notre article : le taux de rebond et le référencement naturel qui vous permettra de mieux comprendre la proximité entre ces deux notions.

Le pogosticking : de quoi s’agit-il ?
Il s’agit du pourcentage de personnes qui ont quitté le site internet après la consultation d’une seule et unique page de destination pour revenir sur la page qui précédait leur visite !

Autrement dit, je suis sur le site Y, je vois le lien vers un site internet X , je clique dessus, je consulte la page et je repars vers le site Y sans consulter d’autres pages du site X.

 

Le pogosticking : est-ce un indicateur fiable pour Google ?

Un indicateur clair de la volonté de l’internaute.

Rappelez-vous, l’une des raisons principales pour laquelle le taux de rebond ne pouvait pas être un indicateur fiable pour Google relevait du fait que le moteur de recherche ne pouvait pas comprendre la raison du départ de l’internaute. Or, si l’on retranscrit la notion de pogosticking dans l’environnement du moteur de recherche, cela donne la chose suivante :
 

  1. L’internaute fait une recherche sur Google
  2. Il clique sur le lien proposé par le moteur de recherche
  3. Visite uniquement la page de destination (qui doit être une page pertinente en fonction de la recherche de l’internaute)
  4. L’internaute repart immédiatement sur le moteur de recherche !

 
La raison pour laquelle l’internaute est retournée sur le moteur de recherche est clairement identifiable : il n’a pas trouvé une réponse satisfaisante sur la page de destination. Il retourne donc dans le moteur de recherche pour trouver des informations complémentaires ou plus en adéquation avec sa recherche.

L’internaute peut-il retourner sur le moteur de recherche pour une autre raison ?

Effectivement, il y aura toujours d’autres raisons qui pourront expliquer ce retour de l’internaute, comme un site qui ne charge pas rapidement, un contenu peu lisible, une expérience utilisateur médiocre, etc. Mais, il s’agit autant de points que nous retrouvons régulièrement dans les discussions SEO et qui doivent être optimisés pour une meilleure prise en compte de votre site par le moteur de recherche.

Google est-il en mesure de calculer le pogosticking ?

Le second point pour lequel le taux de rebond ne pouvait pas être retenu comme critère de positionnement est la capacité de Google à pouvoir le calculer. En est-il de même pour cet indice ?

Et bien non !

Google est tout a fait capable de comptabiliser le nombre d’internautes qui effectue cette action !
Contrairement au taux de rebond qui nécessitait de traquer les éléments sur les sites distants (cf : article sur le taux de rebond), le pogosticking peut se calculer directement à partir des pages de résultats de Google en traquant le taux de retour sur le moteur de recherche.

Donc Google utiliserait ce critère ?

Aucune source officielle ne le confirme (sinon, je suis preneur), mais au vu de l’importance de cette donnée, il serait vraiment surprenant que Google n’en tienne pas compte. Véritable indicateur de la qualité du site internet en fonction de la recherche, le pogosticking pourrait être l’un des critères majeurs du positionnement des sites dans les SERPs.

Pour quelles raisons le moteur donnerait-il une place prépondérante à cet indicateur ?

Google souhaite avant tout donner des réponses claires et précises aux internautes en fonction de leurs recherches. Aujourd’hui, une quantité importante de sites sont bien optimisés pour le référencement naturel et qui mieux que les internautes eux-mêmes peuvent venir valider ou entériner le choix de Google de positionner un site plutôt qu’un autre ? Ce pogosticking est une analyse concrète du comportement et du ressenti des internautes par rapport aux sites mis a leur disposition.

Quelles conséquences pour votre site internet ?

Elles sont loin d’être négligeable et elles correspondent en tous points aux dernières recommandations de Google et de tous les experts du SEO : penser avant tout à satisfaire vos internautes avant de penser au positionnement de votre site dans les moteurs de recherches.

En effet, lorsque vous réalisez une page qui sera indexée sur les moteurs de recherches, vous devez répondre aux attentes des internautes en leur proposant, dans la mesure du possible, une réponse en concordance directe avec les expressions sur lesquels vous souhaitez vous positionner pour tenter un maximum de réduire ce pogosticking et à terme, garantir votre légitimité sur les expressions cibles.

2 commentaires sur “Le pogosticking est-il un critère pour le référencement naturel ?”

Vous pouvez laisser une réponse ou un Trackback sur cet article.
  1. Salut Maxime,

    Sauf erreur de ma part, tu oublies de mentionner que le taux de rebond peut également renvoyer un signal positif. Tu ne t’arrêtes qu’aux facteurs négatifs (l’internaute n’a pas trouvé les réponses à ses questions, le site ne se charge pas rapidement, le contenu est peu lisible, une expérience utilisateur médiocre…). Or, il me semble qu’un internaute peut aussi quitter un site web prématurément simplement parce qu’il a trouvé la réponse à sa question. Du coup, il n’a pas d’intérêt à visiter d’autres pages du site. Il faudra alors associer ce KPI avec le temps de visite par page.

    Par ailleurs, je veux bien que vous approfondissiez cette notion de pogosticking qui m’est totalement étrangère. Ca m’intéresse 😉

    • Bonjour,

      Merci pour votre retour.
      Effectivement, je ne mets pas en beaucoup en avant la valeur positive du taux de rebond dans cet article, car je l’ai soulignée dans l’article portant sur le taux de rebond (consultable à partir du lien présent dans l’article).
      Le taux de rebond et le pogosticking étant deux notions assez proches, j’ai préféré les aborder dans deux articles bien distincts pour éviter de les confondre. Mais bien sûr, je suis tout a fait d’accord avec vous, la notion de taux de rebond est souvent considérée comme négative : à tort !

      Cordialement.

Laisser un commentaire

Votre e-mail ne sera pas publié.